Marc Buckens, directeur de Flux, et Manon Buyl, pharmacienne experte, nous font découvrir ce qui vit chez eux et nous expliquent ce que cette année apportera. L’objectif principal de Flux reste de procurer au pharmacien les outils et les ressources nécessaires à la numérisation des soins pharmaceutiques.
Depuis des années, Flux est synonyme du DPP, RAOTD et Assurpharma et il en sera de même en 2022. Marc Buckens : « Nous allons toutefois accorder une attention particulière à la dématérialisation des prescriptions. En collaboration avec les maisons de soft, nous voulons affiner et optimiser l’ensemble de la ‘chaîne’, depuis les officines jusqu’à la récupération dans les services de tarification. En outre, l’échange du schéma de médication pharmaceutique introduit l’année dernière sera concrétisé pour les médecins et les pharmaciens hospitaliers. »
En collaboration avec le département de développement professionnel des unions professionnelles, Flux continue à développer le système de suivi des activités de soins. Les codes CNK fournissent les données nécessaires pour évaluer et ajuster les initiatives de soins telles que De Groene Enveloppe (l’enveloppe verte), Arrêter de fumer, etc.
Marc : « Nous voulons également soutenir le pharmacien avec des outils dans son accompagnement et son processus de décision lors de chaque délivrance ou conversation avec un patient. Le FarmaForm (eForm), par exemple, est un de ces outils que nous utilisons déjà pour l’enregistrement des tests rapides, mais que nous continuons à développer. » Manon Buyl : « La prochaine étape est de fournir des informations liées aux soins via les données. Cela signifie que, par exemple, nous pouvons mesurer l’impact d’un entretien BUM (Bon Usage des Médicaments) et l’observance du traitement, limiter les effets secondaires et parvenir à un résultat optimal du traitement, à une meilleure connaissance de la maladie et à un impact maximal des soins. »
Marc : « Nous rêvons de partager les résultats de l’accompagnement des soins avec le patient dans unformat maniable et numérique. Le patient pourrait alors se connecter au site web personnel du pharmacien et y trouver des informations sur ses conseils de médication BUM, l’historique des délivrances ou d’autres informations relatives aux médicaments. »
Manon : « Notre vision à long terme est de créer cette valeur ajoutée pour le patient. Covid-19 a déjà introduit plusieurs outils de gestion de la population et même s’il semble que mettre les gens dans des cases n’a rien à voir avec les soins personnalisés, cette diversification est le premier pas vers la possibilité d’évaluer les besoins spécifiques d’un groupe. En élargissant ce concept, nous espérons arriver à des soins individualisés et des personalised medicines (médicaments personnalisés).
Le défi est double : les pharmaciens doivent être formés à l’utilisation des outils, mais Flux veut les rendre aussi simples et intuitifs que possible, afin que les pharmaciens puissent faire une interprétation/analyse en un clin d’œil et y joindre une action. Le Farmradar ou ‘camembert’, comme l’appellent aussi les maisons de soft, a été le premier exemple de visualisation de données (voir fig.), mais d’autres expérimentations sont en cours. »
Marc : « L’évolution de Flux est une activité fortement axée sur la technologie, nous devons donc rester au courant des changements rapides dans le monde de l’informatique et de la technologie. De nouvelles normes apparaissent pour l’ensemble du secteur des soins de santé, donc également pour les pharmaciens. Par exemple, Flux est l’un des premiers à utiliser le FHIR, une norme de codage internationale. Le dossier pharmaceutique évoluera également d’un dossier unique contenant toutes les informations basées sur la délivrance structurée d’un produit à un dossier à croissance dynamique contenant uniquement les informations pertinentes en fonction des besoins. »
Marc : « Flux étudie également les possibilités de partager les informations relatives aux médicaments (schéma de médication, rapports de synthèse, etc.) avec les autres pharmaciens et les autres prestataires de soins, notamment les médecins et les infirmières, afin de parvenir à une approche commune et renforcée des soins aux patients. Nous militons donc pour un système national d’échange de données de santé, par exemple via le PCDH sécurisé. Nous recevons également des demandes des régions pour travailler ensemble. »
Marc : « Manon et moi ne faisons pas ce travail seuls, bien sûr. Toutes les disciplines nécessaires sont présentes dans l’équipe de base de Flux pour pouvoir démarrer rapidement chaque projet : Manon est pharmacienne et participe à chaque Task Force (vaccination et tests) pour comprendre les besoins et les traduire à l’équipe technique qui, à son tour, propose une solution, comme les eForms par exemple. Entre-temps, Flux a développé toutes les couches de base de la saisie, du traitement, du suivi et de la sécurité et peut maintenant continuer à travailler sur une large gamme de services pour les pharmaciens. »
Dernière mise à jour le 26/01/2022
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