Commençons par citer quelques chiffres du Digimètre de l’IMEC : « Plus d’un tiers des Flamands voient d’un très bon œil l’utilisation de l’IA dans des recommandations personnalisées lors d’achats en ligne (39 %), de meilleures informations personnalisées sur des services publics (38 %) et de meilleurs diagnostics et recommandations en matière de santé (36 %) ».
N’ayant pas trouvé de chiffres au sujet de l’attitude des francophones face à l’IA, nous signalons ici une étude menée en France ayant révélé que 59 % des Français trouvaient l’IA bénéfique au secteur des soins de santé. [1]
Outil d’analyse
Certains projets illustrent que l’intelligence artificielle est également utilisée dans les soins de santé pour la gestion de données : par exemple, le projet assez controversé Google DeepMind Health collabore avec des hôpitaux britanniques, tandis que le Zorgprisma Publiek hollandais analyse et répertorie des données de santé. Le programme Watson for Oncology, qui combine des données de patients avec des recherches et données externes pour proposer des schémas de traitement possibles, est une véritable révolution dans le traitement des patients cancéreux. Fruit d’une collaboration avec des oncologues spécialisés, ce programme permet au médecin d’être rapidement informé des dernières thérapies et nouveaux essais cliniques, en lui épargnant des recherches fastidieuses. Cliquez ici pour une vidéo instructive.
La partie visible de l’iceberg
Les possibilités offertes par l’IA pour la prévention et le traitement des maladies sont infinies. Des algorithmes intelligents analysent des IRM, des scanners, des radios et d’autres images médicales, découvrant ainsi des données invisibles à l’œil humain. D’autres détectent plus rapidement des maladies telles que le cancer de la peau, sans nécessiter de biopsie. D’autres encore assument des tâches administratives… Par ailleurs, des chatbots basés sur l’IA rendent un avis médical à partir d’informations contenues dans une base de données et des antécédents médicaux personnels du patient. Ou encore une application rappelle aux patients de prendre leurs médicaments et suit la façon dont ils se sentent.
Processus accéléré
L’intelligence artificielle fait également ses preuves dans le développement de médicaments, un processus pouvant prendre des années. La start-up Atomwise est parvenue à trouver rapidement un remède contre le virus Ebola, jusqu’alors incurable, grâce à l’appui de superordinateurs.
Fille futée
En 2016, Google a mis au point une technique de scan rétinien pour diagnostiquer à temps la rétinopathie diabétique, qui peut entraîner la cécité, et a introduit cette technique dans un certain nombre de cliniques pour les yeux en Inde. Une adolescente indienne dont le grand-père souffrait de cette maladie oculaire a développé elle-même une application pour dépister cette maladie à l’aide d’un programme d’IA et d’une simple monture de lentille imprimée en 3D.
Autonomisation « empowering » du patient
Dans le cadre des soins de santé axés sur le patient, l’IA peut veiller à ce que les patients gèrent eux-mêmes leur santé en mettant à disposition des données, des résultats de mesure, etc. Pour les sceptiques de la technologie parmi nous, il est bon de savoir que jeunes et moins jeunes voient dans tous les cas d’un bon œil les applications d’IA dans les soins de santé (source : IMEC). Sur la base des chiffres précités, les pharmaciens ont donc assurément un rôle à jouer en tant que professionnels de première ligne/coachs. À nous de voir comment traduire dans la pratique les attentes d’amélioration de diagnostics et de recommandations en matière de santé.
Source : The Medical Futurist, A guide to AI in healthcare
[1] Source chiffres : Imec.Digimeter 2018. Digitale mediatrends in Vlaanderen, p. 84 ev.
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