Dans notre article précédent, nous avons abordé les avantages du DPP. Mais où se situent nos pays voisins ? Une étude menée par la VUB sur l’impact du DPP en officine démontre que trois pays se démarquent.
Les pharmaciens d’officine de 12 pays européens, recrutés par l’intermédiaire du PGEU (Groupe pharmaceutique de l’UE), ont répondu à une enquête sur le sujet. Les questions concernaient, entre autres, l’échange de données de patients entre pharmaciens ainsi que la nécessité de consentement du patient pour l’enregistrement et/ou la consultation de ces données. Nous constatons que ce sont surtout les pays d’Europe occidentale qui ont répondu à l’enquête (la participation n’était pas obligatoire). Les pays participants étaient l’Allemagne, Chypre, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, la Macédoine, les Pays-Bas, le Portugal et la République tchèque.
Hormis la Belgique, le Danemark dispose d’un dossier médical global contenant l’ensemble des médicaments délivrés dans toutes les pharmacies nationales au cours des deux dernières années. Aux Pays-Bas également, médecins généralistes, pharmaciens (hospitaliers) et médecins spécialistes échangent des données médicales par voie électronique avec d’autres prestataires de soins de santé dans la même région (au nombre de 44 aux Pays-Bas) via le réseau sécurisé Landelijk Schakelpunt (LSP).
Comment se présente la situation dans les autres pays ? Seulement cinq pays européens ont l’intention de partager les données médicales à l’avenir. En Allemagne, par exemple, deux projets pilotes sont en cours concernant l’échange de données de patients entre le médecin et le pharmacien choisis par le patient, tandis qu’en Irlande, un dossier de santé récapitulatif de chaque patient peut être consulté par le médecin et le pharmacien. Au Luxembourg, on utiliserait « e-santé » dans le cadre d’un échange entre médecins, pharmaciens et hôpitaux, tandis qu’en Espagne, il serait question d’un dossier pharmaceutique partagé entre plusieurs pharmacies. Enfin, en République tchèque, le partage des données dépendra du processus législatif.
Premier pas vers le partage des données, le consentement du patient pour l’enregistrement des données est d’application non seulement dans les pays du top 3 ci-dessus, mais aussi en Espagne, en Estonie, en Italie et au Portugal.
Telles sont les conclusions de cette étude. Quoi qu’il en soit, nous pouvons être fiers qu’en Belgique 98% des pharmaciens soient déjà connectés au DPP. De plus, ce dernier contient désormais les données de près de 9 millions de Belges, un chiffre tout à fait exceptionnel.
La semaine prochaine, vous recevrez de plus amples informations sur l’impact du DPP en pharmacie.
Source : Tom Beaujean, Impact van het gedeeld farmaceutisch dossier in de officina-apotheek in België [Impact du dossier pharmaceutique partagé en officine en Belgique], mémoire de Master VUB, 2016 – 2017 (uniquement en néerlandais)
Dernière mise à jour le 06/02/2019
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